C h a n t e l l e   l a   c u l t u r e l l e

Amoureuse de la nature et des animaux depuis son enfance, Chantal Gasquet a toujours aimé les dessiner et les peindre.

Depuis les années 2000 elle s’est spécialisée dans la sculpture animalière.

Avant d’entreprendre un sujet, l’artiste fait d’abord une étude approfondie sur sa morphologie et son comportement. Puis modelées en terre, dans du grès de Puisaye plus ou moins chamotté selon l’animal et selon le grain de peau qu’elle souhaite lui donner, ses réalisations sont  cuites à 1100 degrés environ. Vient ensuite la dernière étape du travail, celle de la patine polychrome faite avec des pigments de couleur et de la cire.  Articulant son exposition autour du thème de l’automne, la sculptrice nous présente ici des animaux plus vrais que nature, en mêlant le plaisir de la forme et la poésie de la couleur. Difficile de ne pas avoir envie de les inviter chez soi !

Cette exposition conjointe donne l’occasion aux deux artistes de dialoguer sur le thème du collage, du surlignage, de la composition, chacun avec sa sensibilité : délicate et minutieuse, élaborée et architecturée pour elle, impulsive et empirique, tissée et interprétée pour lui.

Partant d’une approche intuitive, le processus de construction permet à l’un et à l’autre de révéler des univers et des histoires à investir.

Pour Catherine Levert,  le collage est un moyen qui lui permet de concrétiser plus simplement et rapidement ses désirs et ses intuitions. Partant d’une texture, d’une couleur, d’un papier abandonné, elle laisse les associations se faire d’elles-mêmes.

Jean-Louis Cerisier, quant à lui, navigue toujours entre le monde réel et celui des rêves, puisant son inspiration tout autant dans l’art médiéval que chez les Primitifs italiens, les Surréalistes et les Naïfs. Et c’est avec bonheur que ces deux univers s’appellent et se répondent.

Artiste né en Arménie, et qui vit à Nancy depuis 2010, Arman Tadevosyan a vu, à l’âge de cinq ans, sa ville dévastée par un terrible séisme. Expérience qui l’a marqué à tout jamais et dont on retrouve la trace dans son œuvre.

Ses premiers tableaux étaient de grands formats. Des grandes toiles, avec une palette plutôt sombre,  inspirées par le tragique de la vie et la mystique : le refus, l’exil, la Passion…

Dans une dimension presque cosmique, on percevait des empreintes de corps, comme en mouvement dans l’espace, et qui laissaient des traces, symboliques et spirituelles, en se voilant et se dévoilant tout à la fois.

Ses créations plus récentes, et de formats plus petits,  présentent des paysages abstraits, plus colorés.

Mais si sa palette s’est éclaircie, on sent toujours planer un certain mystère. On ne perçoit pas tout en un seul regard. Ses œuvres nous attirent et ont beaucoup à nous dire.

Architecte d’intérieur à l’origine, Marie Thivrier oriente son travail autour de deux axes : celui des arts appliqués avec le design lié au carton et celui des arts plastiques avec la calligraphie, la gravure et l’illustration.

Elle conçoit ses meubles, objets et luminaires dans un esprit écologique, « décoresponsable », à partir d’un matériau considéré comme pauvre et récupéré, mais qui ouvre des perspectives étonnantes. Le carton s’adapte à toutes les fantaisies, tous les intérieurs. A la fois rigide et souple il permet à l’imagination de s’envoler vers des formes moins conventionnelles.

Cela donne des créations à la fois utiles et insolites.

Quant à la calligraphie, l’artiste l’expérimente plus particulièrement autour des premiers signes, symboles paléographiques ou écritures inventées et la mêle parfois à la gravure, la désignant alors sous le terme « calligravure ».

Installée dans la Loire après s’être formée dans l’école renommée de mosaïque d’art à Spilimbergo, dans le Frioul, en Italie, Malika Ameur se dit particulièrement attirée par la matière brute et naturelle – vieilles tuiles, briques, galets, pierres – à qui elle offre une seconde vie.

Influencée par l’expressionnisme abstrait où une grande place est donnée à la texture et à l’agencement des tesselles, elle  choisit avec soin chaque pièce pour sa texture, sa forme, sa couleur, au plus proche de la chaleur de la brique et de la rouille. Puis elle y mêle des clous, des métaux chargés d’histoire, afin de créer un mariage cosmopolite et harmonieux.

Jouant avec les nuances, les rythmes et la lumière, elle explore ainsi la richesse, les subtilités et les singularités de la mosaïque contemporaine. Chacune de ses créations  nous invite à un dialogue intime avec les éléments et la nature.

Ses tableaux font fait l’effet d’une vitamine C concentrée. Ce n’est pas que du léger, bien au contraire c’est l’air de rien que ses petites scènes du quotidien viennent taquiner nos souvenirs et nous emmènent où sur le chemin la nostalgie du vécu familial ou dans le présent avec toute la bienveillance et la bonne humeur qui s’en dégage. 
Ça reste profondément naturel, champêtre, va savoir pourquoi ça sent bon le grand air et la chaleur du feu de bois...